Les bienfaits de la méditation ne sont plus à prouver… Outre le bien-être mental qu’elle tend à procurer, c’est une pratique qui contribue grandement à (r)amener l’équilibre dans notre corps physique et dans les corps subtils associés.
Elle conduit à la connaissance de soi et de ce qui nous entoure ; à la pleine conscience. Elle nous invite à reconnaître, accueillir et saisir l’impermanence de nos émotions. Elle nous fait revenir à l’instant présent, nous accompagne vers la responsabilisation et permet souvent d’être plus heureux-se, car plus conscient-e du monde qui nous entoure et de nous-même ; donc, plus en phase parce que plus en paix.
Imaginez…
Au lieu de chercher sans cesse des éléments extérieurs pour nous aider à nous sentir bien, comme la nourriture, l’alcool, les cigarettes, les drogues, les réseaux sociaux, les consommations et fuites en tout genre... si l'on cherchait d'abord à renforcer notre monde intérieur, notre essence, notre « être intime », à l'écouter et le comprendre, pour pouvoir ensuite consolider notre métabolisme tout entier ?
Car notre corps ne ment pas. Lorsque nous refoulons une émotion, celle-ci se cristallise en lui et engendre toutes sortes de maux en créant des tensions internes, des douleurs et, quelquefois, des maladies. Ce sont des appels que notre corps nous envoie pour nous alerter d’un déséquilibre. Si nous n'écoutons pas, des blocages énergétiques se créent souvent. Mais rien n’est une fatalité.
Il existe de nombreux moyens pour se (re)connecter à soi et être significativement mieux dans sa peau ; et tous, ou presque, ramènent à ce qui se trouve être l'essentiel : apprendre à s'écouter et savoir se faire du bien.
La méditation est un outil puissant pour cela !
Il y a autant de techniques de méditation que de méditants… Mais, pour les plus novices, en voici quelques-unes dont vous pourriez vous servir afin d’intégrer cette pratique dans votre hygiène de vie :
D’abord, il est intéressant de comprendre que l’intérêt de la méditation est avant tout de calmer l’esprit ; celui-ci étant souvent comparé à un singe fou, sautant dans tous les sens, encore et encore, sans jamais s’arrêter.
Installez-vous confortablement, fermez les yeux, respirez lentement et profondément, détendez-vous… et vous constaterez que, même si votre corps est immobile et détendu, vos pensées, elles, seront toujours belles et bien actives. De la liste de courses à faire à la remise en question la plus profonde, le mental fera à coup sûr la toupie.
Face à ce singe fou, la méditation aide à devenir spectateur de ses pensées et émotions ; il s’agit de les observer d’abord, pour ensuite en reprendre les rênes.
En observant notre façon de penser, on peut doucement apprendre à la modeler, pour ne plus en être la victime mais le chef d’orchestre.
- Commencez par vous asseoir confortablement, le dos droit, les épaules relâchées, les mains sur les cuisses ou les genoux. Fermez les yeux. Détendez votre visage et ramenez votre attention à votre souffle : à l’inspire, le ventre se gonfle ; à l’expire, le ventre se creuse et le nombril se dirige vers la colonne.
Répétez cette respiration abdominale au moins 3 fois, en essayant d’allonger l’expire 2 fois plus longtemps que l’inspire.
- Une fois à l’aise avec cette respiration abdominale, observez, observez votre corps physique.
L’ensemble de vos pieds, vos chevilles, mollets, genoux, cuisses, fesses, dos, ventre, cage thoracique, clavicules, mains, coudes, épaules, cou, visage, les muscles autour de vos yeux, de votre bouche, votre mâchoire… Votre corps est-il en tension ? relâché ? Y a-t-il des endroits plus tendus que d’autres ? Observez simplement. Ne jugez pas. Constatez. Comment vous sentez-vous ?
- Ensuite, procédez à la respiration dite « complète » : à l’inspire, le ventre se gonfle, le souffle monte dans la cage thoracique, les poumons, les clavicules, les épaules… À l’expire, le souffle descend, des épaules aux clavicules, passe par la cage thoracique, jusqu’au ventre qui se creuse, comme si le nombril voulait aller toucher la colonne vertébrale, comme si vous vidiez l’ensemble de l’air qui se trouve dans votre corps.
Plus on expire pleinement, plus on pourra inspirer profondément.
La respiration complète sera votre point de départ. Appropriez-vous cette technique jusqu’à ce qu’elle devienne naturelle, fluide, sans avoir à forcer, sans crispation, ni dans le ventre, ni dans les épaules, les bras, sur le visage… jusqu’à ce que vous respiriez pleinement tout en étant détendu-e.
- Une fois que vous vous êtes approprié cette respiration fluide, placez votre attention sur le point qui se trouve entre les sourcils, votre 3e œil.
Procédez ainsi à une respiration complète en faisant monter et descendre votre souffle, mais cette fois en vous focalisant également sur le point lumineux (ou pas) qui se trouve entre vos sourcils.
- Une fois votre attention portée sur le souffle qui monte et qui descend et sur le point entre les sourcils, procédez à la respiration spinale (c’est une technique simple qui calme les esprits trop actifs ; en pratique journalière, elle purifie le système nerveux et ouvre une porte vers le monde intérieur) :
Visualisez d’abord le nerf spinal comme un fil aussi fin qu’un fil de soie, qui part de Muladhara – le 1er chakra, le chakra racine, qui se situe au niveau du plexus pelvien, entre l’anus et les parties génitales – et monte le long de la colonne jusqu’à Ajna – 6e chakra placé au niveau du 3e œil (ou jusqu’à Sahasrara, 7e chakra centré au niveau du sommet du crâne, question de préférence…). Puis inspirez en faisant monter le souffle, lentement, le long des 6 ou 7 chakras principaux et expirez en faisant redescendre le souffle, toujours lentement, de façon inaudible, partant d’Ajna (ou Sahasrara) jusqu’à la base (Muladhara).
Plus simplement, faites monter et descendre le souffle le long de votre colonne vertébrale.
- Prenez le temps de vous sentir à l’aise avec l’ensemble de ces techniques. Restez dans l’accueil et la proposition. Imprégnez-vous de votre souffle, de votre attention sur le point entre les sourcils, et laissez aller.
- Une fois imprégné-e de ce flow, il est apaisant d’ajouter un mantra qui se répète en suivant le rythme de la respiration. Le Om (Aum), qui représente le son originel, est une possibilité : on se répète Om en faisant monter le souffle, Om en le faisant descendre, Om en le faisant monter, Om en le faisant descendre, et ainsi de suite.
Se répéter « Paix » à l’inspire, « Amour » à l’expire en est une autre : « J’inspire la paix, je la fais glisser à l’intérieur, j’expire l’amour, je me crée une bulle, puis j’irradie l’amour tout autour de moi… J’inspire la paix, j’expire l’amour, Paix, Amour, Paix, Amour… »
Là encore, vous trouverez autant de mantras que de yogiques, méditants… L’essentiel est d’être en phase avec vous-même, de trouver ce qui vous correspond. Commencez par essayer ce qui vous est proposé, et appropriez-vous les choses petit à petit.
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Ces techniques toutes simples, utilisées ensemble, ajustées à votre sensibilité, permettent de faire taire le mental, l’esprit, l’ego en plaçant l’attention sur quelque chose d’autre, quelque chose qui vous ramène vers l’intérieur.
Alors évidemment, ce n’est pas si simple. L’attention s’égare vite et notre singe fou ne perd pas une occasion de se faire entendre. Mais, comme pour toute chose, il faut un peu de persévérance pour arriver à ce que l’on désire…
L’exercice ici est de calmer le mental en l’amenant à se concentrer sur autre chose que tout et n’importe quoi, puis, lorsqu’il s’est à nouveau perdu, de l’observer, observer les sensations engendrées, et de le relier au souffle.
Petit à petit, vous constaterez que les temps entre deux égarements se feront plus longs, et vous réaliserez plus rapidement que vos pensées se sont remises à flotter.
Là sont les premiers objectifs recherchés : rallonger le temps entre deux pensées égarées et travailler à ramener l’attention au corps, au souffle, au 3e œil, au mantra… Généralement, une certaine paix se fait ressentir. À tel point que vous vous surprendrez probablement à vouloir renouveler l’expérience ! ;)
L’intérêt de méditer, c’est aussi l’observation de nos pensées et des sensations qu’elles engendrent afin de pouvoir modifier celles qui ne nous font pas du bien : dans les moments d’égarement, on choisit de se mettre dans la peau du spectateur, puis du réalisateur. On regarde ce qui nous vient en tête, on ressent ce que cela nous fait, et on décide de ne plus en être victime ; on se donne le droit de tenir la caméra et de dire « Coupez ! » quand ça ne va pas, on prend du recul pour comprendre comment faire mieux et on réalise une meilleure prise la fois d’après.
Prenez soin de vous !
Tout est en vous.
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